Journée internationale des droits des femmes
Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, nous vous proposons de partir à la rencontre de différentes femmes, chacune avec son profil professionnel. Elles exercent de plus en plus des postes à responsabilités et investissent des métiers autrefois considérés comme masculins, tout en favorisant la mixité des métiers. Découvrez leurs portraits !
« Les femmes sont aussi capables que les hommes. C’est d’abord une question de formation et de compétences »
Employée au service des espaces verts depuis quatre ans, Cécile Marik se sent aujourd’hui parfaitement intégrée et à sa place, en dépit d’une équipe composée quasi exclusivement d’hommes. « À Sannois, le fait que je sois une femme ne m’a jamais posé de problème ». Cela n’a pas été le cas de tous les employeurs qu’elle a côtoyés auparavant. Son BTS aménagement paysager en poche, elle a même bien failli tout arrêter suite à une mauvaise expérience auprès d’un patron sexiste. « Il a fallu que je prenne un peu de distance pour digérer. Cela m’a pris un an et puis je suis revenue dans le métier en postulant à Sannois où je savais, pour y avoir déjà effectué un stage, que je serai bien accueillie », souligne Cécile qui regrette que certains cherchent encore à opposer les sexes. « Les femmes sont aussi capables que les hommes. C’est d’abord une question de formation et de compétences et je suis contente de voir que de plus en plus de femmes se tournent vers l’aménagement paysager ».
Cécile Marik, agent au service des espaces verts
« Une approche parfois différente de celle des hommes »
Entrée dans la collectivité comme gardien stagiaire de police municipale en 2005, Lydie Vincent a gravi tous les échelons jusqu’à être nommée en 2022 responsable du service de la police municipale. Aujourd’hui à la tête d’un effectif de 29 agents, « dont presque autant de femmes que d’hommes », elle avoue ne jamais, ou presque, avoir subi de remarques sexistes en interne. « Une seule fois, j’ai eu un problème avec un agent qui ne supportait pas qu’une femme puisse lui donner des ordres », note Lydie Vincent qui préfère surtout mettre en avant la complémentarité des profils dans les missions quotidiennes de la police municipale. « Les hommes et les femmes sont sur un même pied d’égalité. Ils suivent exactement la même formation physique et intellectuelle. La différence est dans une approche parfois différente de certaines situations. Les femmes vont être davantage dans l’écoute et le dialogue ce qui, sur le terrain, peut être un précieux atout pour désamorcer certains conflits. Dans d’autres cas, une présence masculine sera privilégiée. Tout est question de discernement ».
Lydie Vincent, responsable de la police municipale
« Heureusement, les mentalités ont beaucoup évolué »
Responsable du pôle sportif Jean-Claude Bouttier depuis 17 ans, plus personne ne remet aujourd’hui en cause la légitimité et le professionnalisme de Marie-Jo Coppin. Pourtant, les choses n’ont pas toujours été simples. « Lorsque j’ai commencé comme agent d’entretien au service des sports, il y a 34 ans, on m’a bien fait comprendre que je ne pourrai pas évoluer et que mon rôle devait se limiter à la cuisine ou au ménage ». Mais Marie-Jo n’est pas du genre à se laisser dicter sa conduite. Elle passe les concours et obtient le grade d’agent de maîtrise en 1992. Là encore, elle a dû essuyer quelques plâtres et éviter quelques peaux de bananes. « J’ai dû batailler pour gagner ma place, notamment auprès de certains agents de l’ancienne génération », se souvient Marie-Jo qui constate depuis quelques années une vraie différence. « Heureusement, les mentalités ont beaucoup évolué. Aujourd’hui, j’ai une très bonne relation avec mes 14 agents, que des hommes. On travaille dans la confiance et la bienveillance ». Et ça change tout !
Marie-Jo Coppin, responsable du pôle sportif Jean-Claude Bouttier
« Travailler avec des hommes n’a jamais été un frein pour moi »
Après un début de vie professionnelle dans l’équitation, Adeline Rozier a choisi de s’orienter vers les travaux publics avant de rejoindre le service propreté de Sannois en 2020, deux secteurs encore peu féminisés. « Travailler avec des hommes n’a jamais été un frein pour moi et ça s’est toujours bien passé. J’ai une bonne équipe », explique Adeline avant de lancer en riant : « Avec les machos, je rentre dans le tas ! ». Sur le terrain, aux commandes de la balayeuse, le fait d’être une femme semble même lui conférer un petit avantage dans la relation avec les habitants. « Je me suis aperçue que les gens venaient plus facilement me voir moi que mes collègues hommes pour évoquer un problème ou me demander un renseignement. C’est peut-être parce que la présence d’une femme rassure davantage… », s’interroge la cantonnier.
Adeline Rozier, agent au service propreté
« Peu importe le sexe, l’important est dans la complémentarité des profils »
C’est au service urbanisme, où elle instruisait les demandes de permis de construire, que Lydia Varin a débuté sa carrière à la mairie de Sannois en 2007. Après un passage par la direction générale entre 2011 et 2017, elle se voit confier en 2018 le poste de responsable du service développement durable. Alors embryonnaire, le service va progressivement se développer pour répondre aux enjeux environnementaux. « Désormais, le service déploie l’ensemble des actions liées à la collecte sélective, aux économies d’énergie et aux mobilités douces sur Sannois. Ce sont bien souvent des missions transversales qui impliquent la mobilisation de nombreux agents des services techniques mais aussi des autres services de la ville », souligne Lydia pour qui « peu importe le sexe, l’important est dans la complémentarité des profils ».
Lydia Varin, responsable du service développement durable
« C’est important de bénéficier du soutien de sa direction »
Depuis octobre dernier, Alice Travert occupe le poste de responsable du centre technique municipal qui emploie 50 agents dont 48 hommes. « Si au démarrage, j’ai pu ressentir un peu d’appréhension, c’était plus en lien avec la dimension du poste, assez nouvelle pour moi, qu’avec le fait d’encadrer des équipes d’hommes. En fait, je ne me suis jamais posé la question, car je suis toujours partie du principe qu’une femme n’avait pas plus de choses à prouver qu’un homme. Je pense d’ailleurs que ça m’a aidée dans ma relation avec les équipes. Je n’ai pas eu à forcer ma façon de manager », insiste Alice Travert qui, après six mois en poste, assure avoir « de très bons rapports avec ses agents ». Une prise de fonction réussie que la responsable met également sur le compte de sa bonne relation avec sa hiérarchie. « J’ai toujours été bien suivie et accompagnée dans mes différentes fonctions au sein des services techniques. C’est important de bénéficier du soutien de sa direction. Ça donne de la confiance et cela se ressent auprès des équipes ».
Alice Travert, responsable du centre technique municipal
Officialisée en 1977 par l'Organisation des nations unies, la journée pour les droits des femmes couvre plusieurs événements avec comme objectif de célébrer les avancées des droits des femmes.
C'est aussi l'occasion de mettre en avant les initiatives qui placent les femmes au cœur de la création ainsi que leur participation à la vie sociale, politique et économique.