Liste La gauche, écologique et solidaire
L’ÉCOLE EN PÉRIL
Sannois compte 14 écoles pour 27 000 habitants, soit 1 pour 2 000 habitants, ce qui la place sous le ratio national de 1 pour 1 400. Le Maire a annoncé la sortie de terre d’une nouvelle école, mais il n’en poursuit pas moins son projet de construction de 2 000 nouveaux logements, et augmente ainsi mécaniquement les besoins.
Ces besoins supposent des moyens, alors que le ministère de l’Éducation nationale a encore rendu de l’argent sur son budget cette année. Ces moyens sont d’abord humains, à l’heure où le concours de recrutement des professeurs des écoles manque de candidats. Mais les seules réponses apportées à ce déficit ont été de reporter la clôture des candidatures, et de diffuser une publicité à la télévision sur les souvenirs d’un ancien élève. Les dernières mesures gouvernementales consistent à valoriser les missions supplémentaires uniquement, et à contraindre la formation continue des enseignants, alors qu’il faudrait s’interroger sur la façon dont ils sont préparés à l’exercice du métier.
Au soutien paradoxal d’anciens ministres à des formations privées, il faut associer la subvention généreuse dont bénéficie l’école Notre Dame à Sannois. Le Maire dira qu’il est contraint par la loi, mais il ne protestera pas pour autant. Le fait est que les moyens donnés ici ne le sont pas là, et que les écoles privées se dispensent des élèves susceptibles de poser problème. Le Maire, plutôt que d’aider les autres écoles, a décidé de gagner de l’argent sur leurs menus en les simplifiant.
Éduquer est un métier, et la reconquête de l’école publique commence par l’acquisition des bases de la langue comme du calcul, pour développer le goût d’apprendre et l’esprit critique. Il faut donc, plus que des contractuels engagés à la va-vite à la rentrée, des professeurs qui le sont par choix, et qui sont reconnus à la mesure de leur utilité.
Gilles HEURFIN, Nicolas FLEURIER
Conseillers municipaux
Gauche écologique et solidaire