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Histoire de Sannois

Comme l'attestent les découvertes préhistoriques, les origines de Sannois datent du Paléolithique. L'étymologie du nom "Sannois" demeure controversée. Les historiens la font dériver soit du latin (centinodium = cent mesures de bois), soit du celte (San = foin, Noue = terre grasse) ou Sannoue.

Sannois la mairie

Au temps des Romains, Sannois faisait partie du Parisis dont Louvres était alors la capitale. Sous le règne des Mérovingiens, Sannois appartenait au domaine primitif de la couronne royale.

En 1194, de riches familles : les Montmorency, les Cernay, les Mauléon ont aidé les Templiers à s’installer à Sannois (essentiellement sur les collines, près de l’Ermitage). En 1508, Jacques Thoynes, curé de Sannois, lègue ses biens pour la construction à Paris de la Tour Saint-Jacques La Boucherie.

Le 28 juillet 1655, Cyrano de Bergerac meurt à Sannois. Son acte de décès est conservé à la mairie.

Au XVII e siècle
Le 10 août 1664, Louis de Bourbon, prince de Condé, est seigneur de Sannois. Mais dès le 13 du même mois, il garde seulement les droits de haute justice. Deux riches sannoisiens deviennent alors seigneurs et dédommagent le prince de Condé. A cette époque, la ville servait de relais de poste sur la route de Paris à Pontoise et Rouen. Ce relais se trouvait à l’angle de la rue Keiser et du boulevard Charles de Gaulle. C’était l’auberge de la Belle Etoile.

En 1761, la célèbre Madame d’Houdetot, belle-soeur de Madame d’Epinay, vint habiter à Sannois. Son domaine s’étendait à l’est du musée Utrillo-Valadon jusqu’à la rue Clemenceau. L’illustre châtelaine inspira à son ami Jean-Jacques Rousseau, son roman "La Nouvelle Héloïse". Elle a également reçu Benjamin Franklin dans sa propriété.

En 1789, Sannois, comprise dans le district de Saint-Germain-en-Laye, fut érigée en commune, canton d’Argenteuil, arrondissement de Versailles, département de Seine-et-Oise. L’abbé Cottret, futur évêque de Beauvais, fut le premier curé de Sannois nommé sous l’Empire.

Au XIXe siècle, le physiologiste Magendie, fondateur de la médecine moderne, habita la ville. Pendant la guerre de 1870, Sannois, alors commune agricole de 2 221 habitants fut occupée par l’armée prussienne.

Avant 1914, Alexandre Ribot, ministre instigateur des premières lois sur les logements sociaux, puis président du Conseil, habita Sannois. Aujourd'hui, sa propriété abrite l’école de musique et porte toujours son nom.

Louis de Robert (1871-1937), écrivain et journaliste, est à l’origine de la notoriété de Marcel Proust. Il vécut rue Touzelin, dans une maison qui existe toujours et où il reçut entre autres Colette. Une plaque commémorative est apposée sur un pilier de la maison depuis 2002. Sa veuve et sa nièce ont légué à la ville de précieuses archives. La médiathèque possède des manuscrits et des livres de Louis de Robert. L’écrivain est aussi enterré au cimetière de Sannois.

Le célèbre peintre Maurice Utrillo (1883-1955) séjourna à Sannois au début du XXe siècle. Il y peignit de nombreux tableaux de sa meilleure période, dite "période blanche". Depuis avril 1995, un musée lui est consacré ainsi qu’à Suzanne Valadon, sa mère (musée actuellement fermé après constatation de désordres structurels importants).

Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Sannois connaît un développement rapide favorisé par l’extension du réseau routier et du réseau ferré relié à la gare du Nord et à la gare Saint-Lazare.